Comment améliorer sa résistance et l’efficacité de vaccins
Comprendre le fonctionnement du système immunitaire
Commençons [SL1] par un petit mot d’explication à propos du système immunitaire. Le système immunitaire protège contre les maladies liées à des menaces externes, comme des bactéries et des virus, et des menaces internes, comme la croissance de cellules cancéreuses. Il couvre tout le corps et comprend la peau, les voies respiratoires, les intestins, le sang et le système lymphatique. On distingue en outre deux ‘sous-systèmes’.
Le système immunitaire inné
Ce système inclut la peau, une barrière physique contre les envahisseurs. En langage guerrier, on pourrait parler d’une muraille. Les soldats sur la ligne de front sont les globules blancs. Si un élément étranger (un antigène) les envahit, les globules produisent des ‘cytokines’. Les cytokines sont les messagers qui informent au plus vite tous les autres globules blancs du corps, pour qu’ils puissent tous ensemble repousser l’assaut des envahisseurs.
Le système immunitaire adaptatif
Ce système fait entrer en scène d’autres soldats : les ‘lymphocytes’. Ces derniers combattent aussi les envahisseurs, mais en plus, ils collectent et enregistrent des informations sur l’ennemi. Ils sont ainsi mieux préparés pour le prochain assaut d’un même ennemi, et ils le vaincront de manière plus rapide et efficace. On tombe alors à peine ou pas du tout malade : on est ‘immunisé’.
Le système immunitaire adaptatif est le système auquel les vaccins font appel. Lors de la vaccination, une petite partie d’un virus est introduite dans le corps. Le système immunitaire s’y adapte, et il est ensuite prêt pour l’arrivée du ‘vrai’ virus.
Méthode 1 : dormir assez !
Ce n’est pas seulement un bon conseil de toute maman attentive, c’est aussi scientifiquement prouvé : le sommeil renforce la résistance et améliore le fonctionnement de vaccins. Les personnes qui dorment trop peu de manière systématique, sont aussi plus sensibles aux infections, et les vaccins leur offrent une moindre résistance qu’aux autres. Mais même une privation temporaire de sommeil fait qu’un vaccin contre la grippe par exemple fonctionnera moins bien.
Cela vient d’une part du fait qu’on produit plus de ‘cytokines’ quand on dort : les messagers qui déclenchent la contre-attaque rapide des globules blancs. D’autre part, le sommeil entraîne une amélioration de la mémoire du système immunitaire adaptatif. Dormir suffisamment permet donc de mieux le préparer contre de futures attaques.
Le corps le signale d’ailleurs aussi par lui-même : quand le système immunitaire se met en route en raison d’une infection ou d’une autre maladie, on est fatigué et somnolent. Le corps réclame alors du sommeil parce que le système immunitaire en a besoin pour mieux fonctionner.
Méthode 2 : stabiliser son horloge interne
L’horloge interne a aussi une influence sur le système immunitaire. Elle programme en effet le fonctionnement des ‘macrophages’ : un type spécifique de cellules appartenant aux globules blancs et chargées de supprimer les bactéries du corps. On peut les décrire comme ‘les cellules mangeuses des déchets du système immunitaire’.
Plus l’horloge interne est stable, mieux elle arrivera à programmer ces cellules, qui seront à leur tour en mesure de mieux faire leur travail. Mais comment faire pour stabiliser son horloge interne ? Deux conseils en or : avoir une exposition suffisante à l’ensoleillement le matin et en journée, et se lever tous les jours plus ou moins à la même heure.
Renforcez votre résistance avant le vaccin !
Il faut donc retenir qu’un manque de sommeil prolongé fait tomber plus rapidement malade, et même une privation temporaire de sommeil diminue la protection amenée par un vaccin. Il faut donc aussi veiller, avant et après sa vaccination, à prendre une bonne nuit de sommeil complète.